Lorsque IBM créa son célèbre micro-ordinateur dans le plus grand des secrets, il fit appel à des fournisseurs pour respecter le délai d'un an, chose nouvelle dans la société. Microsoft fut d'emblé sollicité pour le BASIC (logiciel en ROM). Il est souvent raconté que Microsoft conseilla à IBM de contacter Digital Research pour le système d'exploitation. Soit-disant, Gary Kildall préférant piloter son avion, les gens d'IBM furent reçus par l'avocat de la société et par la femme du président qui refusèrent de signer la clause de non-divulgation. Ils seraient donc retourner voir Microsoft. Bill Gates, son président, ne laissa pas l'occasion lui échapper et accepta de fournir aussi le système d'exploitation. Microsoft acheta le QDOS écrit par Tim Paterson de Seattle Computer Products comme système compatible CP/M pour microprocesseur 8086. Une fois adapté au PC d'IBM, MS/DOS fut rapidement livré à IBM sous le nom de PC/DOS. Or, aucune clause d'exclusivité était signée et Microsoft put proposer, par la suite, MS/DOS aux constructeurs de compatibles IBM. La société imagina un système de vente forcée pour avoir le monopole : baisser le prix des licences à condition d'en compter une par ordinateur vendu, qu'il soit accompagné par MS/DOS ou pas. La taxe Microsoft naquit.
Cette histoire de rendez-vous manqué chez Kildall fait peut-être parti du folklore de l'histoire de l'informatique. N'oublions pas que CP/M, au contraire du DOS, existait pour toute sorte de micro-ordinateur. Je vous invite à lire l'extrait de l'article trouvé au lien suivant : http://www.laurent-bloch.org/Livre-Syst ... tml#toc224
Citation : En 1981, IBM lançait son propre micro-ordinateur, le PC. Il était construit autour du processeur Intel 8088, une version dégradée du 8086 : le 8086 avait des mots de 16 bits et un bus de données d'une largeur de 16 bits, le 8088 des mots de 16 bits mais un bus de 8 bits. Les stratèges de la compagnie ont certainement compris que CP/M, doté d'un vrai langage de développement, PL/1 Subset G, et qui évoluait vers un système d'exploitation multi-utilisateurs, MP/M, représentait à terme une concurrence dangereuse pour les « vrais » ordinateurs qui constituaient leur cheval de bataille. De surcroît, CP/M pouvait « tourner » sur plusieurs types de processeurs, ce qui donnait à ses utilisateurs la liberté du choix de leur fournisseur de matériel, une caractéristique non souhaitée par le département marketing d'IBM. C'est pourquoi le PC n'a pas été lancé avec CP/M, qui lui aurait parfaitement convenu, mais avec un système bien plus rudimentaire et dépourvu de langage de développement décent, MS/DOS produit par Microsoft... La légende racontera une histoire de rendez-vous manqué.