Alors que les disquettes sont devenues désuètes, certains choses s'y rapportant semblent rester obscures à la plupart des utilisateurs.
Je tiens à rectifier quelques erreurs dues à l'inattention lors de la frappe ou à la méconnaissance.
Premier point.
Les disquettes premières disquettes pour lecteurs 3"1/2 avaient une capacité de 1 Mo sans formatage. On les qualifie de double densité (DD) ou basse densité. Elles sont double face, je le précise bien.
Comme il a été dit, initialisées sur un PC, elles peuvent contenir 720 Ko -- 713 si on omet la table des matières.
Puis sont apparus les lecteurs 3"1/2 haute densité (HD). lls permirent de doubler le nombre de secteurs par piste. Or, des disquettes de qualité supérieure étaient nécessaires. Il fallut les différencier des anciennes. On leur ajouta un trou situé à l'opposé de celui servant de protection en écriture.
Par la suite, les disquettes pour lecteurs DD et HD furent conçues sur les mêmes chaînes de fabrication et eurent donc la même qualité. Les versions DD étant vendues moins cher à l'époque pour des raisons commerciales, certains malins les achetaient, puis les percer côté verso afin d'obtenir des versions HD bon marché tout aussi fiables que les vrais ! Les seules disquettes 3"1/2 double densité qui ne peuvent pas être initialisées en 1.44M sont donc celles qui n'ont pas été fabriquées dans les mêmes chaînes de production que leurs homologues haute densité.
De nos jours, les disquettes 720 Ko sont rares donc vendues très chères, il est donc préférable -- et surtout moins stupide -- d'acheter des 1.44M, d'obturer le trou inutile et de les formater en 720.
En rapport avec l'ensemble de la micro-informatique, les premiers lecteurs 5"1/4 n'avaient qu'une seule tête, la seconde placée au-dessus étant remplacée par un coussin et ce pour des raisons de coût. Les disquettes double face avaient de ce fait une seconde encoche d'écriture et, dans l'éventualité d'un usage sous un système d'exploitation faisant usage du trou d'index, un second petit hublot près du centre afin de permettre le retournement. Néanmoins, elles étaient beaucoup plus chères que les simple face. Or, le disque de ces dernières était recouvert d'une couche magnétisée des deux côtés. C'est pourquoi il existait un outil (disk notcher) qui transformait une disquette simple face (160/180 Ko) en double face (320/360 Ko) pour les systèmes ignorant le trou d'index (DOS n'en fait pas parti) : floppy disk devenait flippy disk. Par la suite, une seconde tête décalée par rapport à la première apparut et la disquette double face devint identique à la disquette simple face, évitant ainsi cette manipulation digne d'une cassette audio dans un magnétophone traditionnel.
Deuxième point.
Les données d'une disquette HD tiennent sur un espace réduit. Elle risquent d'interférer. Ce problème se contourne en rendant le disque moins sensible aux champs magnétiques. Pour cela, on réduit l'épaisseur de la couche magnétique et on augmente sa capacité coercitive -- calculée en œrsteds (Œ). Cela impose, pour y écrire, un champ plus puissant de la part de la tête du lecteur.
Par conséquent, comme le précise certains utilitaires de sauvegarde, un support HD étant moins sensible aux champs magnétiques qu'un support DD, il préserve plus longtemps les données.
En conclusion :
- les disquettes 3"1/2 HD contenant strictement deux fois plus de données que les DD, on est tenté de croire que ces dernières n'ont qu'une seule face,
- un fabricant de disquettes 3"1/2 HD change seulement l'enveloppe plastique pour ses supports DD, bien qu'avant, il les vendait moins chers,
- une disquette 5"1/4 HD est plus fiable qu'une DD, celle-ci étant plus sensible aux champs magnétiques,
- actuellement, le prix des média DD ainsi que la faible qualité de certaines disquettes HD sont du ressort de l'escroquerie.
En espérant que ce que j'ai écrit éclaircisse le sujet des disquettes.
P.S. : J'ai plus confiance dans les vieilles disquettes 1 Mo initialisées en 1.44M que dans celles pré-formatées qu'on achète aujourd'hui.